A la suite de la défense, c'est autour de la Représentante Légale des victimes (RLV) de soumettre sa reponse à l'appel à effet suspensif de la mise en liberté immédiate, de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, introduite par l'accusation le 16 janvier 2016.
La Représentante légale des victimes demande à la Chambre d’Appel de la CPI d’accepter la requête du Procureur relative au maintien en détention de MM. Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, et d’inverser la décision de la Chambre de première instance I, pour les raisons suivantes:
- « la majorité des juges de première instance I a appliqué à tort le critère des «circonstances exceptionnelles» énoncé à l'article 81 (3) (c) (i)
- la majorité a commis une erreur en exerçant son pouvoir discrétionnaire en accordant de l'importance aux considérations non pertinentes et en omettant de prendre en compte de manière appropriée les considérations pertinentes pour déterminer s'il existe un risque concret de fuite de la part des accusés. À cet égard, la Représentante légale rappelle qu'il est primordial pour les victimes que la présence des accusés soit assurée si le recours aboutit et si la procédure se poursuit.
3. la majorité des juges de la Chambre de première instance I a commis une erreur en usant de son pouvoir discrétionnaire pour accorder de l'importance à des considérations non pertinentes. Elle a en outre omis de prendre en considération ou d’accorder un poids approprié aux considérations pertinentes lors de l'évaluation de la gravité des accusations et de la probabilité du succès de l’appel ».
Source : ICC-02/11-01/15 du 29 janvier 2019