Le vendredi 18 janvier 2019, la Chambre d’Appel de la CPI a décidé, à la majorité de ses membres, le maintien en détention de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, suite à l’appel avec effet suspensif de la libération immédiate introduite par l’Accusation. La Chambre d’Appel a de ce fait demandé à l’Accusation de déposer les documents écrits qui fondent son appel, le 23 janvier 2019. Elle a de même invité la Défense et la Représentante légale des victimes à soumettre leur réponse audit appel le 29 janvier 2019.
En reponse à l’appel interjeté par le Procureur le 23 janvier 2019, la défense de Laurent Gbagbo et celle de Charles Blé Goudé ont demandé à la chambre d'appel de rejeter l'appel du Procureur. Faisant réference à l'affirmation du Procureur selon lequel : « dans sa décision, la majorité des Juges de la Chambre de première instance I a commis à la fois des erreurs de droit et des erreurs dans l’exercice de ses fonctions », le Conseil de Laurent Gbagbo prie la Chambre d’appel de renvoyer l’affaire devant la Chambre de première instance I, si elle parvenait à relever une ou plusieurs erreurs de droit ou de fait qu’aurait commises cette dernière. Aussi souhaiteraient-ils se prononcer dans ce cas sur les conditions de la mise en liberté de M. Laurent Gbagbo. Quant à la défense de Charles Blé Goudé, elle estime que la Chambre de première instance I n'a pas commis d'erreur dans sa décision de rejet de la demande du Bureau du Procureur de maintenir M. Charles Blé Goudé en détention provisoire.
Il appartiendra désormais à la chambre d'appel de se prononcer, et ce, lors de l'audience prévue à cet effet le 1er Février prochain.