Ce 24-25 mars 2020, au terme de la première nuit de couvre-feu, l'OIDH a observé avec regret et indignation que certains éléments des forces de l'ordre se sont livrés à des actes d'une extrême violence sur certains citoyens. L'OIDH tient à rappeler que l'état d'urgence décrété dans le cadre de la lutte contre le Covid 19 en Côte d'Ivoire est une situation d'exception encadrée par une légalité d'exception et celle-ci ne doit se confondre avec l'état de siège ou la situation de conflit armé.
L’OIDH a participé au dialogue politique initié par le Gouvernement ivoirien, depuis le 06 janvier 2020, autour de la réforme du code électoral. Ce cadre d’échanges a été l’occasion pour l’organisation de partager ses vues sur un certain nombre de préoccupations.
Initialement prévues pour prendre fin le 06 février 2020, les discussions ont été prorogées jusqu’au 17 février 2020. Quelques points ayant été l’objet d'« accord » ou de « convergence » ont été relevés. Il s’agit notamment du parrainage citoyen du candidat à l’élection présidentielle soit par 1% des électeurs dans au moins 50% des régions et districts, soit par 1% des électeurs dans chaque région et district, ou encore le relèvement du niveau du cautionnement pour l’élection présidentielle à un montant variant de 50 à 100 millions de francs CFA.
Dans le cadre de la mise en œuvre du Projet de Monitoring de la Justice Pénale Internationale en Côte d’Ivoire, l’Observatoire Ivoirien des Droits de l’Homme (OIDH) a organisé la deuxième édition de la Causerie-Débat sur la procédure Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé devant la CPI, les 25 et 26 juillet 2019, au Palm Club Hôtel, à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Ce débat national avait pour thème : Procès Gbagbo et Blé Goudé devant la CPI : Bilan à mi-parcours et implications d’une action de lutte contre l’impunité.
Au cours de l'audience de ce jeudi 06 février 2020, la défense de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé s'est prononcée sur les observations de la République de Côte d'Ivoire représentées par Me Jean-pierre Mignard, dernier intervenant selon l'ordre de passage communiqué par la Chambre d'Appel.
La réponse de la défense de Laurent Gbagbo
Suite aux observations faites par la République de Côte d’Ivoire, Me Nahouri en sa qualité d’avocate de M.Laurent Gbagbo, a précisé que la République de Côte d’Ivoire a été invitée à participer au procès en tant que « amicus curiae » c'est-à-dire « ami de la Cour ». Agissant comme telle, elle doit disposer d’une expertise ou d’un savoir particulier qui fonde sa légitimité.